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Nom du blog :
philippepoppe
Description du blog :
Equitation- Elevage de chevaux de sport Institutions
Catégorie :
Blog Sports
Date de création :
25.07.2007
Dernière mise à jour :
17.07.2011

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J'AI MONTE COR DE LA BRYERE ET CALETTO 2

Publié le 11/08/2007 à 12:00 par philippepoppe
Les confidences d’Herbert BLOCKER,
Triple médaillé olympique et cavalier du « Hosteiner Verband »

NIEBULL : un coin perdu, au milieu de nulle part dans le Nord du Holstein, à 25 Kms du Danemark. Battu par un vent glacial de la mer du Nord, cet endroit tient à la fois du Larzac et des hauts du Hurlevent. La terre est froide, aride, et inhospitalière. Rien n’y pousse à part des forêts d’éoliennes, quelques maisons et un centre équestre aussi insolite qu’une patinoire au milieu du Sahara.
Une fois garés sur la route unique du village, encombrée de vans et de véhicules s’entassant sur plusieurs kilomètres, un autre univers plus connu s’ouvre à nous . Après une entrée payante pour tous (12 euros la place debout), trois manèges réunis en un seul bloc et un bon plateau de cavaliers du Nord de l’Europe nous accueillent pour l’équivalent d’un CSI ** tracé au cordeau dans un manège de 60 x 25.
Les chevaux se succèdent sur la piste , ni pires ni meilleurs qu’ailleurs à ce niveau de compétition. Dans un espace aussi restreint, qui constitue le lot commun des compétitions en Allemagne pendant 6 mois de l’année, y compris pour les jeunes chevaux, la soumission et la précision sont capitales ainsi que la réactivité et le respect ; car les barres de 3m50 sont plus légères et le temps de réaction du cavalier entre deux obstacles plus court. Ceci explique vraisemblablement l’impression générale d’une moindre force dans le dos des chevaux, et d’une moindre bascule, qui sont compensés par une meilleure propulsion au galop, un meilleur équilibre et un meilleur contrôle. En dehors de Capitol et de ses fils n’allez pas chercher dans le Holstein la force du dos , vous risqueriez d’être déçus ! Au final le grand prix revient quand même au seul cheval français de la compétition : ORION un fils de ROYAL FEU acheté au Mexique et monté par H. MEYER

C’est plongé dans ces réflexions que nous est présenté par notre hôte et ami Harm THORMÄHLEN, naisseur de Capitol, un fringant jeune homme pétillant de santé et de joie de vivre, dont nous refusons encore de croire aujourd’hui qu’il puisse afficher un âge de 64 ans .Herbert BLÖCKER, cavalier en chef de l’association des éleveurs du Holstein pendant 37 ans a monté chaque jour, jusqu’à l’âge de 60 ans, 15 à 20 des meilleurs reproducteurs d’ Allemagne , expertisé des milliers de jeunes chevaux sous la selle avant les ventes, et trouvé assez de temps pour décrocher 3 médailles olympiques en concours complet : l’argent en équipe en 1976 à Montréal avec ALBRANT, l’argent à nouveau mais en individuel et le bronze en équipe en 1992 à BARCELONE avec FEINE DAME.
Il nous parle avec émotion et respect de COR DE LA BRYERE qu’il a monté dès ses débuts et qui a constitué la plus forte rupture de l’élevage du Holstein avec ses modèles traditionnels. Le souvenir de son premier saut en liberté , un mêtre au- dessus d’une simple barre posée à terre, avec un style parfait, sans aucune hésitation ; une intelligence, une volonté de bien faire, un équilibre au galop, une bouche en or ; restent pour lui les impressions majeures laissées par ce chef de race à la longévité exceptionnelle ( 30 ans). Ces qualités compensaient largement un trot un peu réduit, partant du genou, et une force apparemment limitée pour la compétition de haut niveau ; même si Herbert pense que Cor de la Bryère aurait parfaitement pu compenser ce manque apparent de moyens par sa technique et son courage. Après lui SILBERSEE, SF par Silver Matal et Quastor, n’ aura pas plus de force et il remportera le Grand Prix d'’Aix la Chapelle avec M. RÜPING.

Si CALETTO 1, grand cheval d’1.75, fut avec CORRADO 1 , encore plus grand, le produit le plus performant de Cor de la Bryère, tant par ses résultats durables au plus haut niveau de la compétition, que par la qualité homogène de sa production ; CALETTO 2 laisse le souvenir d’une perfection jamais atteinte dans l’élevage du cheval moderne de saut d’obstacle . De l’avis d’ Herbert BLOCKER et de Harm THORMÄHLEN, CALETTO 2 reste le cheval qui a définitivement fixé pour les éleveurs du Holstein le type idéal du cheval de sport moderne, à la fois par son modèle parfait, sa locomotion, son charisme mais aussi par des moyens qui lui auraient certainement permis de figurer au plus haut niveau de l’élite mondiale de saut d’obstacle.
Plus grand ( 1.69 mt ), plus étendu, et plus fort que son père, mais avec la même intelligence le même style à l’obstacle, la même souplesse et la même bouche , CALETTO 2 possédait un meilleur trot, plus d’amplitude au galop, mais il était également un peu plus sensible et un peu plus délicat dans son utilisation. Cette délicatesse qu’on retrouvera chez sa fille CLASSIC TOUCH, championne olympique à BARCELONE et chez CARETINO, tous deux dotés d’un respect inné de l’obstacle, causa malheureusement sa perte lors d’une présentation d’étalons . Enrèné à un surfaix pour mieux se présenter, CALETTO 2 s’est brisé les vertèbres cervicales en se pointant et en se retournant, constituant une perte énorme pour l’élevage, pas encore remplacée à ce jour malgré l’existence d’un propre frère CALETTO 3, moins avantageux au modèle.
Vainqueur du Körung à deux ans et demi, CALETTO 2 laisse après deux années de monte une championne olympique et neuf étalons dont CARETINO , seul fil prolongateur de l’excellence de la lignée et en passe de devenir le meilleur père de mère au monde pour la production de chevaux régulièrement performants en CSI *****.

Herbert BLOCKER se lève malgré notre envie pressante de lui poser encore mille questions sur ces étalons dont le sang est utilisé par la plupart des éleveurs du monde avec un dixième des informations dont dispose un cavalier qui les connaît dans le plus profond de leur caractère, de leurs aptitudes et de leur santé. Un dernier regard animé d’une passion intacte depuis 40 ans et il s’éloigne d’un pas alerte sans aucune raideur, encore tout étonné qu’on puisse venir de si loin pour lui demander comment sautait Cor de la Bryère !

Nous on se demande encore comment il est possible d’élever sans parler longuement avec les cavaliers des étalons et des juments que nous utilisons.

Philippe POPPE

CYCLES CLASSIQUES LE WEEK END POURQUOI PAS?

Publié le 11/08/2007 à 12:00 par philippepoppe

Evoquant les blessures à répétition des chevaux français lors des grands rendez-vous JM BONNEAU s’interrogeait sur une usure physique dès les premières années de compétition, qui deviendrait effective lors de la répétition d’efforts d’intensité maximale quelques années plus tard. Peu de voix s’élèvent cependant pour remettre en cause l’organisation des épreuves du cycle classique par la SHF. Les chevaux allemands, hollandais et belges sautent aussi à 4 ans ; et les chevaux français ne sautent pas forcément plus, et avec des moins bons cavaliers, que leurs congénères européens. La seule différence réside dans le circuit de compétition des cavaliers professionnels français qui ne leur permet pas aujourd’hui un travail régulier, progressif et en profondeur des jeunes chevaux. Mais peut on faire autrement ?

Rares sont les cavaliers de jeunes chevaux qui ne concourent pas le week-end en Pro 1 et 2 avec des chevaux d’âge. Avec un piquet fréquent de 10 jeunes chevaux , ils se retrouvent d’Avril à Septembre absents de leur écurie 4 à 6 jours par semaine. Il leur est donc impossible de travailler pendant la moitié de l’année leurs jeunes chevaux plus de deux heures par semaine, en dehors des jours de compétition, et on ne peut que douter de l’aptitude de la plupart des stagiaires qui restent dans les écuries pour effectuer seuls ce travail, surtout avec des entiers.

En concours, le savoir-faire du cavalier permet d’obtenir la soumission du cheval et son contrôle mais la force musculaire et la souplesse articulaire nécessaires pour compenser un effort physique répété , assez violent, et pas naturel, ne sont pas toujours en place au moment des premiers parcours. Dans ces conditions, les articulations souffrent davantage et elles s’usent prématurément, même si aucun signe clinique ne permet de le déceler dans les premières années de compétition, et au moment de la plupart des ventes. Cette usure, renforcée par l’absence de tout mouvement, et donc de tout entretien musculaire, 23 heures sur 24 , diminue la longévité sportive du cheval et le fragilise au moment des efforts répétés et intenses requis lors des compétitions majeures.

Il serait intellectuellement souhaitable que les jeunes chevaux effectuent moins de compétitions car la découverte de nouveaux terrains et de nouveaux obstacles pose finalement peu de problèmes à un cheval qui travaille en confiance avec son cavalier, dans l’harmonie musculaire et dans le confort articulaire. Cependant, le marché actuel du cheval de sport et le coût du travail obligent les éleveurs à présenter à la vente un 4 ans qui a déjà suffisamment de métier pour faire le bonheur d’une cavalière amateur qui sera de moins en moins capable de remédier aux lacunes de sa monture.
Idéal également serait un jugement des épreuves au regard des fautes aux obstacles mais aussi de la soumission, de la facilité d’emploi et du potentiel ( force style réactivité) du cheval. Cette solution pose déjà des problèmes en Allemagne, lors des concours régionaux, en raison du manque de compétence de certains juges bénévoles. Il y a fort à parier qu ‘elle en poserait davantage en France, sauf à former des juges professionnels et à les payer!

La seule solution qui permette aux jeunes chevaux de mieux supporter les efforts qui leur sont demandés consiste donc à les travailler davantage en semaine et à les sortir en compétition les week-ends et les jours fériés.
Les éleveurs pourraient ainsi voir leurs chevaux, éventuellement les transporter, et communiquer davantage avec leurs cavaliers . Sur les sites de plus en plus nombreux qui disposent de plusieurs pistes il serait également intéressant d’organiser d'autres épreuves pour permettre davantage d’échanges techniques et commerciaux entre cavaliers professionnels et amateurs.

Les exigences d’une rapide commercialisation d’un cheval prêt à l’emploi sont difficilement compatibles avec la préparation de l’élite pour les échéances majeures. Pour ces chevaux qui montrent déjà un potentiel hors du commun à 4 ans, la qualification aux finales ne constitue pas un objectif majeur et la plus value se réalisera sur le long terme. Pour les autres on peut seulement essayer d’infléchir la tendance actuelle en sélectionnant davantage sur la robustesse et en redonnant du temps aux cavaliers pour aller plus en profondeur dans leur travail. Enfin les chevaux ne sont pas des esclaves. On peut sûrement les sortir davantage du box sans forcément les condamner au marcheur. Certains trotteurs passent toute leur vie à l’extérieur, été comme hiver , y compris pendant les périodes de compétition !

Philippe POPPE

COLLOQUE EUROPEEN SUR L'ELEVAGE

Publié le 11/08/2007 à 12:00 par philippepoppe

Le Jumping de Bordeaux et le Conseil Régional des Equidés ont organisé, pendant la Coupe du Monde, une rencontre internationale rassemblant les représentants de la Pologne, de l’Espagne, de l’Italie, des Pays Bas, du SBS Belge, de l’Irlande et de la SUISSE. Seule l’Allemagne était représentée par des intervenant français qui ne la connaissaient qu’à travers des souvenirs vieux de 10 ans, ou un voyage organisé ! Cependant l’idée était originale et les débats, très bien organisés par Renaud RAHARD, furent de grande qualité. Les spectateurs ne s’y étaient pas trompés : la salle était comble et tous les acteurs de la filière étaient représentés par leurs dirigeants.

Poulains de 0 à 3 ans : tout le monde est d’accord

La première session s’attaqua au poulain de 0 à 3 ans et elle fut assez consensuelle . Les éleveurs sont à peu près partout également répartis entre les villes et les campagnes, la Hollande se singularisant par la possibilité offerte aux citadins de placer leurs poulains à moindre coût (1000 euros par an) dans des fermes d’élevage de bovins .
Un très bon foal se vend partout entre 10 et 15000 euros, mais la Hollande, qui fait naître chaque année15000 chevaux de sport, organise une quinzaine de ventes privées par an pour vendre les 500 meilleurs foals. Dans ce pays, le marché du cheval de dressage prend de plus en plus d’importance ainsi que le marché du cheval de hunter, avec en première destination les Etats Unis. Le look, les allures, la facilité d’emploi, et les radios parfaites, effectuées dès l’âge de 18 mois pour dépister les problèmes d’OCD et d’os naviculaire; constituent des critères indispensables qui président également à la sélection des futurs reproducteurs.
Les étalons sont presque partout approuvés entre deux ans et demi ou trois ans, avec ou sans testage ; et cette approbation ne devient définitive qu’après performances sous la selle, accompagnée parfois d’un contrôle de la production. La tendance qui semblerait se dessiner , pour le futur, au niveau de la fédération mondiale des éleveurs de chevaux de sport, consisterait en une approbation plus aisée avec une information plus importante sur les résultats des étalons .(C’est à ce titre que le Holstein vient de rendre facultatif le testage pour ses étalons ).
Chacun s’accorde également sur la nécessité de manipuler les poulains dès les quatre premiers mois, de pré-débourrer les étalons et les chevaux délicats à deux ans, et de présenter les jeunes à tous les concours d’élevage ; permettant ainsi un gain précieux de confiance et de temps lors de la mise au travail.

Cycles classiques : épreuves beaucoup mieux dotées en France

La deuxième session concernait la valorisation des chevaux de 4 à 7 ans, qui ne différait que par l’absence de championnat en Allemagne pour les 4 ans, bien que la plupart des chevaux y effectuent déjà quelques compétitions à cet âge. Le souci de ménager les efforts est présent dans tous les élevages ainsi que la prise en compte du style et de la facilité d’emploi , même si ce critère revêt des formes différentes selon les pays. Guère de différence non plus dans la conception et la hauteur des parcours si ce n’est des barres de 3 mt à Warendorf avec des distances plus courtes (4 à 5 foulées ) entre les obstacles .
La seule vraie différence réside dans les subventions de l’état et dans les gains en compétitions qui sont largement supérieurs en France , la balance gains / engagements étant toujours déficitaire dans les autres pays. Le champion des 5 ans touche 700 euros en Allemagne, (mais il peut se vendre 500000 euros ! ). En Suisse le sans-faute rapporte 18 euros à 4 ans et 32 euros à 6ans. En France Marc DAMIANS se félicite de l’augmentation des primes qui ont permis de faire revenir les meilleurs cavaliers dans le circuit des 4 ans (75 euros le sans- faute).

Commercialisation : les grands crus se vendent mieux que les vins de table

La troisième session concernait la commercialisation et elle fut le théâtre d’échanges passionnants et passionnés . Avec Christian PAILLOT, Jan TOPS, Hubert BOURDY, Hervé GODIGNON, Julien EPAILLARD et les plus hauts représentants des haras nationaux, du ministère de l’agriculture, de la SHF, de l’ANSF ; le débat fut de grande qualité.
Etablissant un parallèle avec les producteurs de vin, H. BOURDY insista d’emblée sur le besoin de produire des chevaux de grand cru, qui seuls justifient un investissement en travail et permettent la réalisation d’une plus value. Les chevaux de moindre qualité ( vin de table), doivent être vendus au plus tôt, même au prix les plus bas( 3000 euros), avant de commencer à faire perdre encore plus d’argent avec une mise à l’entraînement. La présence d’un pôle régional d’expertise et de valorisation lui semble désormais indispensable pour orienter les éleveurs dans leurs croisements et dans la sélection précoce de leurs produits. Les coûts d’exploitation sont presque identiques en Allemagne et en Hollande mais les cavaliers y sont davantage récompensés par un pourcentage sur des plus values plus importantes, ou par une prise de part dans la propriété du cheval, en échange d’une diminution de la pension.
Jan TOPS va dans la même direction en insistant sur une réflexion beaucoup plus approfondie au moment du choix des reproducteurs, à commencer par les étalons, très nombreux et pas assez connus, notamment dans les caractères majeurs qu’ils transmettent. Le cœur de cible du marché mondial est un beau cheval, facile d’emploi, équilibré, capable de sauter 1.30 - 1.40mt avec un bon amateur. Les SF ne sont pas, selon lui, sélectionnés assez tôt sur les critères de santé, ( OCD, problème naviculaire) , dont un premier bilan devrait intervenir dès l’âge de 2 ans et demi. Par ailleurs, la locomotion au galop est très importante et il faut éviter les chevaux trop ouverts dans leur galop car ils sont difficiles à rassembler.
Tous s’accordent à revaloriser le rôle du cavalier comme premier expert du travail de l’éleveur et comme agent principal de réalisation d’une plus value sur la vente du cheval. Ch PAILLOT propose une formation des cavaliers de jeunes chevaux à l’ENE , « actuellement sous-utilisée », avec diplôme à la clef.
Le rôle, l’action, et même l’utilité de l’ANSF, furent vigoureusement remis en cause par la FFE et l’ACSOF en la personne de leurs vice- président et président. Les deux principaux utilisateurs de chevaux en France affirment que le SF, issu d’un mélange de types très diversifiés, n’est pas une race, et qu’il conviendrait d’y substituer la notion de région d’élevage. A leur sens beaucoup trop d’argent est dépensé pour le marketing d’un produit qui n’est pas assez compétitif au lieu de servir à améliorer la qualité de la production et la compétence des éleveurs. A l’exception de Francis HOUDRE, personne n’est venu contredire ces affirmations .

En conclusion

Ce colloque devait permettre de repérer chez nos voisins des méthodes nouvelles de valorisation et de commercialisation qui permettraient au SF de ne plus être vendus à perte dans leur immense majorité. Or il s’est avéré que la valorisation se déroulait selon des processus et des coûts à peu près identiques dans les principaux pays d’Europe, avec des subventions beaucoup plus importantes en France pour l’élevage et les gains en compétition . Le problème est donc ailleurs , dans la qualité de la production, unanimement remise en cause par les utilisateurs français et étrangers avertis (nord américains qui se fournissent presque exclusivement en Hollande et en Allemagne). Le folklore commercial qui entoure cette moindre qualité ne constitue pas l’élément principal du débat, même si H. BOURDY souligne que la France constitue pour Paul SCHOCKEMÖHLE, l’un des plus gros acheteurs de chevaux de la planète, « un pays du tiers-monde » dans lequel il refuse de perdre son temps pour un commerce impossible ! Ce folklore existait déjà, il a quelques décennies, en Irlande , ce qui n’a jamais empêché le commerce des meilleurs chevaux du monde de s’y réaliser dès lors que leur qualité était indiscutable.
Si l’ANSF devait servir à quelque chose ce serait bien en premier lieu à faire prendre conscience aux éleveurs de la qualité réelle de leurs produits et des moyens de l’améliorer. Il faudra bien un jour envisager un encadrement plus professionnel de la filière constituée essentiellement d’amateurs ( 1.7 poulinières en moyenne par élevage) qui élèvent à perte, mais pour leur plaisir, du moins pour l’instant…Il conviendra également de regarder avec moins de condescendance le travail des cavaliers car la plus value de la production des éleveurs dépendra de plus en plus des résultats en compétition et la facilité d’utilisation du cheval sous la selle.
Pour l’heure , Francis HOUDRE considère que « les éleveurs font bien leur travail » et que « notre génétique SF est l’une des génétiques dominantes en Europe ». Le mot « cavalier » ne figure ni dans son programme ni dans le programme d’Y. CHAUVIN…

On peut toujours essayer de tomber plus bas pour mieux rebondir, mais c’est plus difficile !

Philippe POPPE











CAVALIER ET ELEVEUR : DEUX RAMES ET UNE GALERE

Publié le 11/08/2007 à 12:00 par philippepoppe
La morosité des dernières ventes de chevaux de trois ans va vraisemblablement obliger les éleveurs à s’orienter sur une production de chevaux plus beaux et plus faciles d’emploi. Elle va également les inciter à vendre un an plus tard un cheval prêt à l’emploi dont la qualité sera plus lisible et mieux rémunérée . L’intervention d’un cavalier devient alors incontournable et son choix n’est pas toujours très éclairé, entraînant des incompréhensions et un turn-over important dans les écuries, souvent préjudiciable à la carrière des chevaux.
Comment faire le bon choix, et comment le faire prospérer ? Peut-être faudrait-il au préalable que les cavaliers et les éleveurs apprennent à mieux se connaître.

L’ éleveur : un amateur avec un grand A

Oui l’éleveur français est un amateur au sens premier du terme : « celui qui aime ». Il aime ses une ou deux poulinières , il aime ses poulains ; il aime Fontainebleau pour y savourer pendant deux ou trois fois deux minutes les fruits de 5 années de travail, d’espoir et de rêve.
Il n’aime pas, par contre, voir son cheval sortir du box au trot et enchaîner un tour 10 minutes plus tard, parler anglais ou allemand, les parcours à 4 points, et encore moins le chiffre 10%, surtout quand il est multiplié par les trois ou quatre intermédiaires qui se rappelleront à son bon souvenir au moment de la vente de son cheval.

Un cavalier aux 35 heures ( de sommeil) par semaine

G comme Galère pourrait aussi résumer la vie du cavalier professionnel. Formé durement sur le tas à défaut de structures organisées et performantes, il ne peut pas vivre décemment ni travailler dans un environnement satisfaisant à moins de 10 chevaux à l’entraînement, sans personnel salarié. S’il souhaite, en toute logique, monter en PRO 1, il passera entre Avril et Septembre 5 à 6 jours par semaine en dehors de ses écuries. JM BONNEAU estimait récemment à 1000 euros par mois la rétribution normale d’un cavalier pour entraîner un cheval dans des conditions satisfaisantes . Or la majorité de la profession vit avec 400 à 450 euros de pension par cheval et par mois. On ne peut, dans ces conditions, exiger des cavaliers un service irréprochable.

Quatre points qui coûtent cher

Le site FFE www.ffe.com (ffe compet / cavaliers / engagements-résultats) , effectue une excellente synthèse de l’ efficacité d’un cavaliers en établissant chaque année le coût total de ses engagements et le montant total de ses gains . On peut toujours objecter qu’il y a des parcours éducatifs à quatre points mais, à 25 euros l’engagement, 15 euros le box , 60 euros le transport et 75 euros le sans faute, il vaut mieux faire les barres à la maison !. Il vaut aussi mieux recourir à un bon professionnel effectuant entre 300 à 600 parcours par an qu’à un intermittent des podiums qui coûte plus cher en engagements qu’il ne rapporte en gains .

Expertiser et vendre

Le professionnalisme du cavalier ne s’arrête pas aux résultats. Il commence avec l’évaluation, dès les premiers sauts sous la selle, du potentiel de chaque cheval et de la rentabilité de sa mise au travail. Il continue avec la qualification pour Fontainebleau qui doit constituer la norme et non pas l’exception. Il se termine enfin par une vente limpide, réalisée par l’éleveur, avec l’aide du cavalier, à des conditions connues à l’avance par tous les acteurs de la transaction.

Eleveurs et cavaliers professionnels sont dans la même galère et ils ne s’en rendent pas toujours compte. La représentation des cavaliers au sein des associations d’élevage et une meilleure utilisation de leurs compétences dans les actions de sélection et d’expertise constituera sûrement un des premiers challenges du futur président de l’ANSF.

Philippe POPPE


CAVALIER PROFESSIONNEL

Publié le 11/08/2007 à 12:00 par philippepoppe


LA QUESTION

Mon cher Camarade

Ma fille âgée de 14 ans vient de nous annoncer qu’elle souhaitait devenir cavalière professionnelle ou enseignante d’équitation. Elle monte à poney depuis l’âge de10 ans et elle sort régulièrement en compétition ; elle a même été qualifiée plusieurs fois pour le championnat de France de LAMOTTE- BEUVRON avec un poney de son club. Qu’en penses- tu ? Cette idée nous inquiète beaucoup, sa mère et moi et nous ne savons pas s’il faut l’encourager dans cette voie et dans l’affirmative comment l’orienter vers la meilleure formation »

UNE REPONSE

Chers amis

Je vous réponds tout de suite car j’imagine la perplexité dans laquelle peut se trouver une famille peu introduite dans le milieu de l’équitation à l’annonce d’une telle nouvelle.

Le métier de cavalière professionnelle ne peut s’exercer ,en France, et à de rares exceptions près , que dans la discipline du CSO, au sein de laquelle il est économiquement viable pour des cavaliers qui doivent vivre de leur travail à temps complet sans compter sur la fortune de leurs parents.
Malheureusement il n’existe aucune formation structurée et performante en France pour devenir cavalier professionnel de CSO, à l’égal de ce qui existe dans les autres sports , tennis et football par exemple. Cette carence résulte du coût d’une formation complète, qui peut demander 6 années à partir d’une pratique de loisir, et dans les moyens considérables à mettre en place notamment au niveau de la cavalerie ( environ 30000 euros pour un bon maître d’école sur des parcours à 1.30 mt). Un tel cheval, nécessaire à l’acquisition précoce de sensations très fines et complexes, est introuvable dans les organismes de formation existants, qu’il s’agisse de l’Ecole Nationale d’Equitation, des sections sport-études, des lycées agricoles ou des maisons familiales et rurales. Ces chevaux n’ existent que chez des marchands, éleveurs, ou cavaliers de haut niveau.
Hors , la législation du travail, la FFE et le Ministère de la Jeunesse et des Sports ne reconnaissent aucun statut de formateur à ces professionnels sans les contraindre à passer des brevets d’état fastidieux et inutiles ou leur imposer un coûteux statut de maître d’apprentissage auquel ils se refusent.

La seule solution pour des jeunes ne sortant pas du « sérail » qui souhaitent devenir cavaliers professionnels est d’apprendre dans un premier temps à bien lire, bien écrire, bien parler l’anglais, et surtout bien compter.
Sur le plan équestre, si toutes les expériences et toutes les pratiques sont à recommander avant 12 ans le passage à cheval dès l’âge de 12- 13 ans est impératif pour apprendre au plus tôt à gérer des forces et des amplitudes qu’on retrouve rarement chez les poneys. A cet âge les pratiques de loisir doivent céder progressivement le pas à l’apprentissage quotidien du dressage et du hunter, disciplines qui constituent le socle principal de formation dans les pays les plus performants du monde ( Pays Bas, Allemagne, USA) ; dont la France ne fait malheureusement plus partie pour le moment.
En alternance avec des études, qui peuvent être menées sous forme de cours par correspondance, et des séjours en immersion totale dans un pays étranger pour apprendre l’anglais; le futur professionnel du CSO doit pouvoir, vers l’âge de 16 ans, enchaîner facilement un parcours de 1.35mt en compétition et obtenir régulièrement des notes de 90/100 en hunter « équitation ». Il doit également être capable de mettre un jeune cheval normalement conformé sur la main aux 3 allures, de l’ incurver, de raccourcir ses foulées au galop en gardant l’impulsion , de les développer en gardant l’équilibre , et demander un changement de pied .
Ces savoir- faire sont disponibles en club à condition d’y solliciter des cours particuliers sur des chevaux dressés et performants ; ou chez un cavalier professionnel sous réserve d’y avoir un cheval au travail ; mais c’est plus cher : 400 à 500 euros par mois hors frais de concours, de maréchal et de vétérinaire. Les reprises collectives avec du « tout venant » et les pratiques non encadrées ne servent à rien dans un contexte de formation professionnelle.
A 16 ans le cavalier confirmé peut rentrer à temps complet dans une écurie de concours hippique pour y monter le maximum de chevaux tout en restant encadré. Si certaines écuries françaises comme B. ROCUET, B. BROUCQSAULT, E. NAVET, A. HINARD, sont réputées pour la qualité de leur formation et de leur cavalerie, un passage chez Paul SCHOCKEMÖHLE près de Münster, au centre de l’Allemagne, constitue une expérience irremplaçable. Les cadences de travail sont élevées mais on peut y entrer comme cavalier légèrement rémunéré, logé nourri et blanchi dès l’âge de 16 ans …Environ 15 jeunes cavaliers venant du monde entier avec quelques mots d’anglais sont chapeautés par un cavalier plus expérimenté souvent de niveau international avec qui ils partagent un piquet quotidien d’une quinzaine de chevaux et ils participent aux concours pendant la saison. En plus de la formation équestre cette formule permet de voir en action la plus grosse écurie de compétition du monde et les méthodes de travail, de sélection, de préparation et de vente qui permettent de ne pas perdre d’argent avec les chevaux.

Sortant de ces écuries il restera à un futur cavalier professionnel à terminer sa formation par l’acquisition indispensable des permis poids lourds et d’une solide formation en gestion comptabilité s’il souhaite s’installer à son compte, ce qui semble indispensable s’il veut constituer un capital et se préserver des risques et usures du métier. Ces qualifications sont impératives avant toute installation car elles sont difficiles à acquérir après , faute de disponibilité.


Si le métier de cavalier professionnel ne peut s’envisager raisonnablement qu’à partir d’un bagage technique et d’un vécu en compétition importants, le métier d’enseignant semble beaucoup moins exigeant sur ces points et il demeure une possibilité pour la majeure partie des cavaliers amateurs qui veulent devenir professionnels du cheval.

Jadis peu recommandé, avec une durée de vie moyenne des enseignants estimée à 3 ans, le « monitorat » bénéficie aujourd’hui des efforts de Serge LECOMTE pour intégrer les centres équestres dans les activités agricoles et les rendre économiquement viables dans leur majorité. grâce à des exonérations fiscales nouvelles et à des aides agricoles à l’installation, dorénavant effectives.
Les formations actuelles permettent à un cavalier de club de 5eme catégorie d’obtenir un diplôme de moniteur en un an, et d’encadrer des compétitions de ce niveau en étant à peine plus performant que ses meilleurs élèves. Elles n’en demeurent pas moins insuffisantes pour durer dans le métier et pour s’y épanouir. La pratique personnelle d’une discipline olympique en compétition ou la progression dans la hiérarchie des qualifications équestres restent indispensables pour la crédibilité de l’enseignant, sa longévité professionnelle, et pour sa capacité à faire progresser ses élèves au- delà des activités récréatives. En fait on peut considérer que la formation idéale de l’enseignant ressemble en tous points à la formation du cavalier professionnel, la passion d’enseigner en plus !

Pour conclure les métiers de cavalier professionnel en CSO et d’enseignant sont aujourd’hui viables économiquement et socialement « convenables ». Ils semblent pourtant difficiles à pérenniser s’ils ne sont pas précédés par 5 à 6 années de formation dont le coût sera d’autant plus réduit que les bases d’une bonne équitation classique seront mises en place à partir de l’âge de 12-13 ans à travers la pratique de disciplines réellement formatrices comme le hunter et le dressage.
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Je vous souhaite beaucoup de clairvoyance et de détermination dans votre démarche et surtout de rencontrer et de garder longtemps les bons interlocuteurs ou qu’ils se trouvent

Philippe POPPE.

BALOUBET, CHEF DE RACE EN ALLEMAGNE ?

Publié le 11/08/2007 à 12:00 par philippepoppe


La grande surprise des championnats du monde de Lanaken a été sans conteste la consécration de l’étalon né chez Yannick FARDIN comme meilleur père de l’élite des jeunes chevaux de 5-6-7 ans.

6 finalistes à LANAKEN avec des mères étrangères

Avec 6 chevaux présents dans les trois finales qui regroupaient seulement 25% des partants du premier jour, Baloubet du Rouet fait un gigantesque pied de nez aux éleveurs français qui ne l’ont jamais tant boudé que dans les années de naissance des actuels chevaux de 4-5-6ans (13 saillies en 99, 10 saillies en 2000). SeulYves CHAUVIN (élevage de Courcelle) lui a fait massivement confiance à ses débuts et il en a été récompensé avec Liberté Courcelle, 9 fois classé cette année à 7 ans dans les épreuves internationales de 3 à 5 étoiles sous la selle de Beat Mandli.
Epiphénomène, pur hasard, performances non significatives ,ou reflet d’un certain génie de l’élevage hexagonal ; très peu d’éleveurs avertis, en France comme en Allemagne, auraient parié un euro, à la naissance de ses premiers produits, sur la carrière de reproducteur de ce fantastique performer. Baloubet serait –il devenu aujourd’hui le plus moderne des étalons ?

Un modèle boudé par les éleveurs

Même après sa première victoire en coupe du monde, en 1998 et un prix de saillie très attractif ( aux alentours de 1200 euros en 1997 via Arnaud EVAIN), BALOUBET n’a jamais séduit les éleveurs Français, essentiellement en raison de son modèle . Grand, un peu plat avec une encolure greffée un peu haut et mal orientée, un trot peu expressif et un caractère bouillonnant, il est arrivé sur le marché en pleine période de remise en cause des critères d’élevage des chevaux de sport en France et d’attraction de plus en plus forte pour les modèles étrangers. Or ces modèles privilégiaient apparemment la conformation parfaite, les allures expressives, surtout au trot, les robes grises ou baies et les têtes sans ganaches !

Une production française qualiteuse mais discrète à haut niveau

Le premier produit significatif de Baloubet, après une première saison de monte confidentielle en 1993 , a été Gatsby Vandrin ; fruit de l’union avec une mère trotteuse. Grand cheval, impressionnant, plein de sang et de courage, n’hésitant pas à enlever une foulée dans les combinaisons sans gêne apparente, Gatsby Vandrin disposait d’un coup de garrot fantastique et d’un immense respect avec cependant un manque de bascule au niveau du dos et des jarrets vacillant légèrement sous la poussée. Il a été vendu à Mr VELIN après un bon championnat de France à Fontainebleau sous la selle de Rémy BOURDAIS, cavalier attitré de l’élevage de Rouet , qui a également présidé aux premiers parcours de Baloubet et de sa propre sœur Elle Ira du Rouet. Il se classe aujourd’hui encore dans des épreuves internationales jusqu’à 1.50mt avec Thomas VELIN .
La production française de Baloubet n’a jamais dépassé 23 naissances par an, en 2001 et 2002 . Elle a connu ensuite une baisse, avec 10 juments saillies en 2004 ayant engendré seulement 4 produits immatriculés à ce jour, avant de repartir à la hausse avec 33 juments saillies en 2005 et au moins 28 saillies en 2006 .
141 produits ont été immatriculés, dont 104 âgés de 4 ans et plus et 21 âgés de 8 ans et plus. Sur 88 produits en âge d’être indicés , 3 produits ont un indice supérieur à 140 ou des classements en épreuves internationales de 1.50mt et plus : KRACK du ROUET , ISO 141, avec une mère par Grand Veneur ; KRISHNA DE L’ECHENAU, ISO 140 avec une mère par URIEL., et GATSBY VANDRIN déjà cité. 21 produits, soit un quart de la production observable en compétition, possèdent un indice supérieur ou égal à 120 .

Un croisement pas facile avec la jumenterie française

Les chiffres traduisent l’impression générale des utilisateurs des produits selle français de Baloubet : des chevaux au physique souvent commun et majoritairement alezans, un peu plats , manquant de force et de bascule au niveau du dos mais exceptionnellement dans le sang, souples , respectueux, avec une immense amplitude au galop, une intelligence et une sensibilité hors du commun, vraisemblablement héritées de sa mère à travers le sang de Rantzau.
En comparaison avec son père Galoubet, Baloubet donnerait moins de force dans le dos mais plus de sang, plus de respect, plus de souplesse, avec un meilleur style des antérieurs et un meilleur galop mais aussi un caractère plus délicat qui rendrait les produits plus chauds et plus difficiles d’emploi.

Plus performant avec les juments allemandes

Après l’avoir boudé pour les mêmes raisons que les éleveurs Français, les hollandais, puis les allemands du Oldenbourg, plus ouverts au sang étranger performant que leurs voisins du Holstein et du Hanovre, semblent avoir trouvé la jumenterie adéquate pour cet étalon exceptionnel. A travers les filles de Grannus et de Contender, Ramiro,Capitol, Argentinus ils disposent en effet de mères au poitrail très large et aux bouts de devant longs, puissants et bien orientés depuis plusieurs générations avec une forte propulsion s’appuyant dur des jarrets solides que ne transmettent pas les chefs de race français les plus utilisés : Jalisco, Uriel, Double Espoir, Laudanum…
Il est compréhensible qu’alliées au respect à la souplesse au sang et au galop de Baloubet ces qualités finissent par déboucher sur des chevaux qui possèdent aujourd’hui toutes les qualités requises au plus haut niveau. Finalistes des championnats du monde à 5 et 6 et 7ans Bolonie avec un mère petite fille d’Argentinus, Baloufino avec une mère par Continue ( fils de Contender), Aloubet avec une mère par Grannus, sont des chevaux modernes, très qualiteux, avec du style, des moyens, du sang et du respect.. Baloufina, propre sœur de Baloufino, écartée des finales pour avoir renversé un chandelier en essayant de le sauter, est de la même trempe. Le fait que 4 des 7 produits de Baloubet présents à Lanaken soient nés chez Paul Schockemöhle ou lui appartiennent ne relève pas du hasard.

Le sang français atypique améliorateur des élevages étrangers plus formatés

Mais si après Cor de la Bryère, et Quickstar les allemands nous montrent à nouveau les règles d’un bon usage d’un étalon Français, il n’en reste pas moins que ces 3 chevaux sont bel et bien nés en France et ne sont pas le fruit du hasard.
La mère de Baloubet n’a produit que 2 chevaux , tous deux indicés à plus de 160, en sus de la propre sœur de Baloubet , Elle Ira du Rouet, dont le premier produit en mesure de concourir, Ircos de Rouet, par Narcos , se classe régulièrement en grand prix dans les CSI 4 étoiles d’Europe Centrale avec une cavalière hongroise.

Issu d’une incroyable famille dont chaque génération a gagné ou produit des gagnants au plus haut niveau, Baloubet semble désormais avoir livré ses secrets pour suivre la trace de ses aînés. Il se révèle aujourd’hui comme un étalon des plus modernes et des plus qualiteux, à utiliser avec discernement sur des juments bien orientées depuis plusieurs générations dans leur bout de devant, sereines, fortes dans leur dos avec de bons jarrets et une bonne propulsion.

Ph. POPPE